L’évolution / Visite du Muséum d’histoire naturelle de Nantes

En ces derniers jours de vie à 2 (pour ceux qui suivent : le déménagement est fait, les couches lavables sont prêtes), il était temps de partager ici le texte de ma dernière chronique Soleil Vert pour SUN.
Pour l’occasion, j’avais emmené Cécile au Muséum d’histoire naturelle de Nantes, un lieu que j’affectionne tant pour son esthétique que pour sa qualité pédagogique.

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Pour finir l’année de Soleil Vert, j’ai voulu qu’on aborde un domaine qui me tient beaucoup à coeur et qui est très important pour de développement durable : la biodiversité.

Et c’est comme pour pas mal de trucs, plus on connaît quelque chose, moins on en a peur et plus on a potentiellement envie de le protéger. Et pour moi, à Nantes, le Muséum d’histoire naturelle et la galerie des animaux en particulier, est le lieu idéal pour aborder la question de la biodiversité.

Avant d’écouter le reportage, une chose à savoir déjà, c’est que l’humain a une grosse tendance à vouloir nommer et décrire tout ce qu’il rencontre. Et donc, très vite, quand on a commencé à explorer le monde, on a répertorié tout ça.
Et on a aussi commencé à classer tout ça, enfin au début plutôt à ranger, dans l’ordre, du meilleur (les anges et les hommes) au moins bon : les cailloux.

Avec le temps, on a cherché aussi à comprendre comment on était arrivés à la biodiversité autour de nous.
Et depuis Darwin, et notamment grâce à tout ce qu’on a appris sur l’ADN et les mutations qui le font évoluer, on a une nouvelle vision de la biodiversité.
On cherche maintenant à faire des groupes, selon l’idée que plus des êtres vivants partagent des points communs (au niveau de l’anatomie, de leurs gènes ou de leur développement embryonnaire), plus ils se ressemblent, plus ils sont cousins. Et donc plus leur ancêtre commun est proche.

C’est tout ça que j’ai voulu faire découvrir à Cécile, qui n’avait étonnement jamais visité le Muséum d’histoire naturelle de Nantes !
On y va…

Avant d’écouter la suite et fin du reportage, une petite histoire chère aux phylogénéticiens…

Jusqu’à Darwin, une des théories qui plaisaient, c’était celle de Lamarck.
Pour lui, les végétaux et les animaux s’adaptent à leur environnement. Par exemple, pour Lamarck, au début les girafes avaient des cous plutôt courts. Mais leur nourriture s’est trouvée de plus en plus haut, et donc elles ont agrandi leurs cous au fur et à mesure.

Mais en 1859, Darwin est arrivé avec son livre L’origine des espèces et il a proposé une autre théorie, qui tient toujours aujourd’hui et qui a été appuyée depuis par pleins de données auxquelles Darwin n’avait pas accès comme tout ce qu’on sait sur la génétique.
Si on reprend l’exemple des girafes, pour Darwin, au début on avait plutôt des girafes avec des cous de différentes longueurs. L’aliment se trouvant de plus en plus haut, ce sont celles avec le plus long cou qui ont le plus mangé, ont donc pu survivre et faire des petits.
Mais c’était le hasard qui avait créé ces girafes avec plusieurs longueurs de cous, pas la pression de l’environnement. L’environnement n’a fait que sélectionner. C’est la sélection naturelle.

Avec les théories et les données actuelles, on n’a plus une échelle du vivant, ni même un arbre, mais plutôt une sorte de chou-fleur du vivant (parce qu’on a en gros 3 troncs).
Donc finalement on a des groupes, qui s’emboîtent selon des caractères partagés qui sont apparus et se sont plus ou moins maintenus.

Le risque auquel on fait face aujourd’hui c’est celui d’une érosion drastique de la biodiversité parce que les humains font changer l’environnement trop vite pour que les espèces aient le temps d’évoluer.
Mais pour l’instant, on va finir l’année en écoutant toute la diversité des oiseaux présentés au Muséum d’Histoire Naturelle de Nantes et notre émerveillement avec Cécile…

Sources :
Programmes de SVT du primaire et du secondaire.

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