22 mois sans réseaux ? Point d’étape

Le 18 décembre 2022, je postais ceci : Quitter les réseaux sociaux.

Où en suis-je 22 mois après ?

Je vous fais ici un retour sur ce que j’ai mis en place, un point Instagram et un point Linkedin…

* Ce que j’ai mis en place *

  • m’abonner à des infolettres

Je suis abonnée aux infolettres des assos que je soutiens (Greenpeace, Surfrider, ATD Quart Monde, XR, SLT, Habitat et humanisme…), des commerces qui vont bien (Poule pour tous, Clémence et Vivien, les Paysans du Vignoble, …) et les médias qui me font du bien (la lettre de mon pote Lénaïg et Vert.eco).

  • m’abonner à des blogs via un site de suivi des flux RSS

Je suis toujours Slate.fr via son flux RSS. Ainsi que les actus de ma commune (je reçois aussi leur infolettre).
Aucun des blogs des influenceuses green que je suivais n’est actif. Dommage.

  • m’abonner à des comptes sur Mastodon

Je ne suis pas grand monde et seul Splann’! est actif.
Je rêve que mes ami·es quittent Instagram pour ce réseau, vous trouverez des infos dans cet article du Monde par exemple.

  • garder quelques comptes que je consulterai via mes réseaux pros en attendant de trouver des alternatives

Pour Facebook c’est facile, je n’y vais que très rarement, pour faire un tour sur le groupe de partage de ma commune. Je garde mon compte surtout pour pouvoir administrer quelques pages d’asso.
Si vous devez y aller, je vous conseille de consulter votre « fil », lien proposé dans les liens à gauche sur la page d’accueil, c’est chronologique et sans suggestions de publications.

Pour Instagram, c’est plus compliqué. Je vous conseille de consulter votre feed en sélectionnant l’option « Suivi(e) », ça sera chronologique, sans suggestions de posts et sans pub.
Pour ma pratique, je vais vous faire un point en 3 étapes : avant la dernière campagne législative, après la campagne et aujourd’hui.
Et je finirai par parler de Linkedin.

* Le cas Instagram *

Avant la campagne

Je suivais Matin quel journal et mon ami Denys via le compte Instagram de Ok Compost.

Globalement, en dehors d’Instagram pour le travail, je passais – comme espéré – bien moins de temps devant les écrans.

Je me suis parfois sentie coupée de ce qui se passe dans la vie des personnes que je suivais avant, mais ce n’est pas douloureux et ça me donnait quand même plus de temps pour les personnes qui m’entourent.

Après la campagne : parenthèse [débâcle démocratique]

Mi juin, j’ai réactivé Instagram pour agir pendant la campagne : partager des contenus locaux ou nationaux et suivre ce qui se passait.

Et je suis retombée dedans.

Il faut dire que l’actualité mondiale et mon actualité perso n’aident pas : je suis en PLS mentale ET au chômage.

Alors j’ai tenté des choses : supprimer les réseaux du travail (je n’en suis plus responsable – rapport à la fin de mon contrat tout ça), ne plus suivre certains comptes de personnes/structures que je ne connais pas/ne fréquente pas (genre les influenceuses green).
Mais j’ai encore envie de suivre Denys, et Matin quel journal, et Marius (ancien volontaire en service civique pour Ok Compost – tellement jeune que les sms il ne pratique pas vraiment)…

Aujourd’hui

Depuis quelques jours, j’ai supprimé Instagram de mon téléphone. Pour ne plus tomber dans le scrolling infernal.
Je tente de ne consulter Insta que sur ordinateur. C’est BEAUCOUP moins facile d’utilisation comme ça ! Et bien moins accessible à tout moment de la journée.

À ma grande déception, je n’arrive donc pas à me passer de Meta (maison père de Facebook et Instagram), mais le monde est fait ainsi 🤷🏻‍♀️

* Le cas Linkedin *

Je HAIS ce réseau. J’y ai un compte depuis des années (à vue de nez je dirais 2009, quand je suis sortie de l’Agro).

Au gré des mes expériences, j’ai ajouté 275 relations.

J’y vais de temps en temps pour remettre à jour mon profil. À chaque fois, je me demande pourquoi. Ce réseau ne me sert à rien à part être une vitrine si on me cherche sur internet pour un recrutement. Ça me désole mais je ne me sens pas encore tout à fait prête à le supprimer. Peut-être quand je serai engagée dans une voie professionnelle durable ?

Alors il y a quelques semaines, j’ai fait un tri : ne garder que les gens avec qui j’ai effectivement travaillé ou étudié (car il n’y a pas que ça dans mes relations) OU avec qui j’ai envie de travailler à l’avenir..
Et là, un vrai souci est apparu : je n’ai pas la mémoire des visages et des noms… J’ai donc certainement supprimé des relations que j’aurais du garder… Et bien tant pis !

J’ai prévenu les quelques personnes avec qui je voudrais rester en contact et que je ne vois que sur Linkedin.
Et j’en suis à 237 relations…

Pour un réseau qui ne m’a jamais servi à rien. Je ne sais pas encore ce que je vais faire après, mais c’est sûr que je veux faire sans. Je sais qu’on peut faire sans.

Alors pourquoi je ne le supprime pas ?

* Conclusion partielle *

Pourquoi je m’accroche encore à ces symboles capitalistes, vestiges de ce que je me suis imposé pendant quelques temps ?

Sûrement parce que je me sens encore seule de mon côté de la barrière, ou plutôt entre deux barrières.
D’un côté le monde de mes ami·es hors de ce système de réseaux (sans Meta ni Linkedin par exemple), et de l’autre celleux qui sont dedans, sans être à fond non plus. Entre les deux, moi et d’autres, tentant de faire du lien, sans vendre nos données ni nos âmes.

Laissez un commentaire