Troisième chronique verte ! Cette fois on va parler de mes habitudes en matière de douches.
Je ne sais pas quand j’ai commencé à faire pipi sous la douche… Certainement assez tôt, et sans arrière pensée écologique !
Il y a peu, je le faisais aussi pour m’entraîner à utiliser mon pisse-debout, que je ne maîtrise pas encore, il faut que je m’y remette. Maintenant je le fais aussi pour ma conscience écologique.
La plupart du temps, je prends ma douche en me levant. Et au réveil, on a envie de faire pipi, c’est physiologique, c’est normal.
Plutôt que d’utiliser les toilettes, je fais pipi dans la douche.
(Je ne suis pas la première à en parler, cette magnifique chaîne Youtube Les Hommes Propres vous explique comment être plus propres = faire moins de déchets, avec notamment cette vidéo sur le même sujet que la chronique d’aujourd’hui.)
Une chasse d’eau consomme en moyenne 9 L d’eau (potable hein, donc nettoyée, payante, buvable). Si on considère qu’une chasse d’eau à double débit consomme deux fois moins, soit 4,5 L d’eau pour un petit pipi, ça fait ça d’économisé !
Bien sûr, je fais couler de l’eau pour évacuer mon pipi (qui quand il sort de moi est stérile, soit vierge de tout microbe – bactérie, virus, champignons – sauf en cas de maladie) rapidement, mais vu que je suis souvent la première à me lever, avoir de l’eau chaude prend toujours un peu de temps et comme ça cette eau sert à quelque chose.
J’ai lu que certaines personnes récupèrent cette eau dans un seau pour l’arrosage des plantes. Je n’en suis pas encore là du point de vue logistique.
Faire pipi dans ma douche me permet donc d’économiser de l’eau.
Mais venons en à ma douche en général.
Quand je me suis retrouvée en arrêt de travail, j’ai eu du temps pour réfléchir à ma consommation (j’en ai parlé ici).
Une des choses que j’ai mises en place est de me laver moins les cheveux. Je suis donc passée progressivement d’un shampoing tous les 2 jours (3 ou 4 par semaine) à 2 shampoings par semaine.
Je crois que quand j’ai commencé, mes motivations n’étaient pas claires. Je voulais limiter les agressions de mon cuir chevelu, tester la mode du low poo, voire du no poo. Ce n’est que récemment que je me suis rendue compte que j’économisais surtout beaucoup de temps sous la douche !
Attention, je dis bien sous la douche, parce que me laver moins les cheveux implique que je dois les coiffer pour cacher un peu la misère. Et là je dois avouer que le temps gagner dans la douche sur la semaine est largement compensé par le temps que je mets à trouver des coiffures et à les essayer.
Il faut dire que je me rajoute une difficulté, parce qu’il me faut des coiffures que je peux porter avec mon casque à vélo (sinon je peux juste les attacher en cuche (/ky∫/ queue de cheval quoi). Du coup j’ai passé pas mal de temps à chercher des vidéos de tutoriels de coiffures : avec bonnets, avec casques, avec bombes de cheval… Ce fût passionnant.
J’en suis à 3-4 coiffures en tout maintenant, mais je suis encore en phase de test et ça prend du temps. D’ici quelques semaines je devrais gagner du temps.
Non, l’intérêt de gagner du temps sous la douche ne réside pas dans ma capacité à être prête plus tôt, mais dans les économies d’eau engendrées.
Moins de temps sous la douche = moins d’eau qui coule.
J’alterne donc entre douche normale – avec shampoing, environ 10 minutes d’eau qui coule – et douche express (terme familial) – toilette rapide, environ 3 min d’eau.
Je limite l’eau qui coule en me lavant le visage à l’eau le soir uniquement et en me rasant avec très peu d’eau et de l’huile de coco.
Avec mon changement d’habitudes, je suis passée, sur 2 semaines, de 7 douches normales et 7 douches express – soit 91 minutes d’eau qui coule, à 4 douches normales et 10 douches express – soit 70 minutes d’eau qui coule.
J’économise donc 21 minutes d’eau, ce qui, à raison de 15 à 20 L par minute, ferait 315 à 420 L d’eau économisés sur 2 semaines, soit 22,5 à 28 L économisés par jour !
C’est bien beau tout ça, mais je me rends compte que je ne vous ai même pas expliqué pourquoi j’essaie d’économiser de l’eau…
C’est assez simple : l’eau potable est une ressource limitée.
Selon la région où on se trouve, on peut manquer d’eau de pluie ou d’eau de rivière. Je n’ai personnellement jamais connue de restrictions d’eau (il faut dire qu’avoir une piscine en Bretagne me semble encore une drôle d’idée, la mer est plus chaude), mais rien qu’en France ça peut arriver. En plus cette eau, pour qu’elle arrive dans nos tuyaux (et donc dans nos toilettes aussi), elle sera nettoyée et rendue potable.
Alors imaginer quand il s’agit de faire des kilomètres à pied pour trouver le peu d’eau troublée ou saumâtre dont on a besoin pour ne pas mourir (1,5 L par jour, toutes sources confondues), se laver, laver ses aliments, arroser ses cultures.
Avec le changement climatique qui est en cours, les zones désertiques (où on manque d’eau donc) vont s’étendre, cela veut dire que les populations vont être de plus en plus exposées à des risques dans l’accès à l’eau.
Je me dis que faire des petits efforts pour s’assurer que l’humanité ne se dessèche pas, ce n’est pas grand chose.
À part faire pipi sous la douche et faire moins de shampoing, je vous rappelle les classiques :
- éviter les bains ;
- couper l’eau quand on se lave les dents, les mains, le visage ;
- réguler les lessives (80 à 120 L d’eau) ;
- récupérer l’eau de pluie pour arroser les plantes, … (j’aimerais !) ;
- réduire sa consommation de produits qui utilise de l’eau : viande (pour le boeuf, 1 Kg = 15 500 L), le papier (vive le recyclage !), …
PS : Je n’ai pas parlé de l’argent économisé par ces pratiques, mais évidemment ça allège la facture.
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