Ça s’est fait petit à petit, mais dans l’année qui vient de s’écouler, mon rapport à la spiritualité a évolué.
L’année dernière encore, je m’adonnais à un petit rituel de nouvelle année avec des amies.
Aujourd’hui ça me semble totalement hors de propos.
J’ai beaucoup d’ami·es et potes qui s’y retrouvent bien dans ces histoires de rituels, d’énergies, de médecine alternative, …
Et moi, plus du tout.
Quand il s’est agit de rencontrer les membres du collectif des Pâtissons pour la tiny house, j’ai eu peur qu’i·elles soient de ce côté de la sphère écolo. C’est assez courant, et totalement compréhensible : face à l’impuissance et la force de nos éco-émotions, c’est tout à fait naturel de chercher des réponses, des solutions, du réconfort, dans des croyances.
Plusieurs éléments ont contribué à cette évolution :
- la fréquentation de fils Twitter qui sont très réactifs sur les dérives des pseudo-médecines, articles fournis et témoignages de soignants à l’appui, bien que ça ne soit pas le sujet principal de leurs auteur·rices.
- L’été de la mort qu’on a eu.
Il semble que pour beaucoup, ce fut l’occasion d’une prise de conscience des conséquences du changement climatique.
Pas pour moi, mais clairement, tout ce qui peut nous faire perdre du temps ou de l’énergie dans cette transition civilisationnelle me semble à mettre de côté, du moins pour l’instant.
Donc tout ce qui n’est pas concrètement au service de le réduction de nos impacts est une perte d’un temps plus que précieux.
Si, comme moi, vous vous interrogez sur la place de la spiritualité dans votre engagement écolo et sur certaines pratiques, je vous invite à découvrir le (long – 6 épisodes d’1h) podcast avec un ancien de l’anthroposophie dans Méta de choc.
Je suis très sensible aux dérives sectaires, et quand elles sont aussi trempées de capitalisme… ça devient trop pour moi.
De la même source, je suis en train d’écouter la série sur la spiritualité païenne, et vais sûrement enchainer sur les épisodes sur le féminin sacré, la géobiologie de l’habitat, l’écospiritualité ou les soins énergétiques.
L’approche de ce podcast est intéressante car l’autrice est elle-même passée par ces milieux et cherche à en analyser les dérives.
L’autrice de Méta de choc a d’ailleurs été interrogée dans le podcast Présages, justement sur ses anciennes croyances New age et le rapport à l’écologie.
Je ne cherche pas du tout à lancer un débat, on sait bien que c’est inutile sur des croyances.
Ce message est plus là pour donner des pistes pour celleux qui se posent des questions.
Je plussoie Méta de Choc! J’ai déjà écouté tout ceux que tu as cité et plus encore!
C’est très intéressant et pragmatique même si ça manque un peu de poésie mais bon, la réalité ne l’est pas tant que ça. « Vous n’imaginez pas ce que vous pensez! »
Par contre, je ne jetterai pas la spiritualité avec le bain de dérives sectaires. C’est un peu plus large que ça, je pense, car il s’agit pour moi surtout de se poser des questions du style « qu’est ce que je fais sur cette planète? Quel est mon impact? Quelle place je veux prendre dans cette société? » etc.
Et pour ça, on est bien d’accord, pas besoin de rituels, de magie ou autres alternatives. Un bon thé, un canapé ou la Nature et du temps libre sans être dérangé sont seulement nécessaire à cette réflexion plus que nécessaire!
Merci pour tes partages!
Bisous
Merci pour ta réponse David !
Je suis tout à fait d’accord avec toi sur ces questions et le temps libre dans de bonnes conditions pour y répondre (je rajouterais le tricot ou autre activité où les doigts/le corps est occupé). Et pour moi ce n’est pas de la spiritualité, mais souvent une façon de se rendre compte qu’on appartient au monde vivant, à la nature.
Je crois que la première fois que j’ai vraiment réalisé cela, c’est lors de ma grossesse : j’avais conscience à la fois de vivre quelque chose de parfaitement naturel et universel, et totalement unique et extra-ordinaire. Comme la vie sur Terre finalement !
Donc oui, comme tu le dis, pas besoin de rituels, de magie ou autres alternatives : juste vivre son humanité, son animalité et sa place dans le vivant et le non vivant, en faisant grandir un enfant en soi, en mangeant un fruit mûr ou en contemplant le soleil à travers les feuilles d’un arbre par exemple !