Faire un bilan de compétences en ce moment, c’est compliqué.

Comment peut-on penser que ce n’est pas la fin du monde ?

On a une guerre menée par un dictateur fou en Ukraine.

On a un génocide en cours à Gaza.

On a des inondations mortelles et destructrices en Europe.

On a toutes les limites planétaires dépassées, sauf celle de l’ozone, grâce à une loi respectée miraculeusement.

On a des militantes et militants écolos qui se font tuer, arrêter, condamner.

On a un premier ministre qui oublie le GIEC et la convention citoyenne pour le climat et veut nous préparer à une France à +4°C.

On a un cycliste tué par un conducteur de grosse bagnole en pleine ville.

On a des féminicides tous les 2,5 jours et des gens qui pensent qu’il y a viol et viol.

On a des fast-foods et des brasseries géantes qui viennent s’installer là où des petits commerces travaillant avec des fermes locales essaient de vivre.

On a un dictateur fasciste de nouveau aux portes du pouvoir aux États-Unis.

On a des milliardaire de + en + riches partout, des pauvres de + en + pauvres partout.

On a un gouvernement composé en bonne partie de racistes/homophobes, sans aucune légitimité électorale, qui fait n’imp.

On a des femmes qui n’ont plus le droit d’entendre les voix d’autres femmes en Afghanistan.

On a un fondateur du Planning familial accusé de violences sexuelles.

On a de l’intelligence artificielle (on devrait dire des algorithmes de connards d’ailleurs plutôt) utilisée pour transformer des images d’enfants par des pédocriminels.

Et moi je suis supposée me projeter dans un emploi dans les 17 mois qui viennent ?

Et encore, j’ai presque 39 ans, pas 19.

J’ai juste 25 ans de vie professionnelle avec guerres et famines devant moi, pas 45.