Il y quelques temps, j’ai encore simplifié ma routine beauté. Cela m’a donné envie de revenir en arrière sur mon chemin vers des soins toujours plus simples et plus écolos.
Étape 1 : les soins bios
En devenant indépendante financièrement (vers 2010-2011) et un peu plus à l’aise (je suis très économe), je me suis d’abord tournée vers des soins certifiés bios, venant de marques que je trouvais en supermarché et des produits Lush (en pot consignés).
Comme pour mon alimentation, la première motivation était de soutenir les agriculteurs bios et ensuite de réduire les toxiques appliqués sur ma peau.
J’utilisais régulièrement 12 items, tous transformés (j’entends par là issus du commerce et composés de multiples ingrédients) :
- crème de rasage Lush D’Fluff
- déodorant bio ou pierre d’alun
- lait hydratant pour le corps Mixa bio
- eau micellaire Mixa bio pour le démaquillage du visage
- démaquillant Lush Ultrabland pour les yeux
- nettoyant visage Lush (Fresh Pharmacy ou Herbalism)
- crème hydratante pour le visage Mixa bio
- baume Lush Ultrabalm pour mes tatouages et les lèvres
- BB crème SO’BiO étic
- gel douche SO’BiO étic
- shampoing SO’BiO étic
- crème pour les cheveux Lush R&B
Étape 2 : les produits bruts et solides
En 2017, je finissais enfin mes derniers produits de supermarché et je passais entièrement aux produits bruts et solides. C’est venu suite à ma prise de conscience zéro déchet.
Grande étape donc : plus de plastique, ou presque et réduction drastique du nombre de produits que je mets sur la peau, même par rapport à des produits bios !
On passe à 9 items, dont 4 transformés et 5 faits maisons à partir de 5 ingrédients :
- huile de coco pour le rasage + le démaquillage
- pierre d’alun comme antitranspirant
- huile de coco + beurre de karité pour le corps + les tatouages + les lèvres
- savon Lulu et Guite (44) puis Clémence et Vivien (72) pour le visage et le corps (Le suisse)
- aloé vera + huile de jojoba pour le visage le matin
- aloé vera + huile de coco pour le visage le soir
- hydrolat pour nettoyage du visage le matin (saule français de Make it beauty)
- shampoing solide Pachamamaï (45) (le Sweetie puis le Notox)
- crème pour les cheveux Lush R&B
Étape 3 : plus local
Dans le but de réduire petit à petit ma consommation de produits venant de loin, j’ai d’abord diminué mon utilisation d’huile de coco (je me rasais moins, je ne l’utilisais plus pour le soir) et j’ai cherché une huile pour le visage plus locale.
J’arrive à 8 items, dont 2 transformés et 6 faits maisons à partir de 8 ingrédients.
- huile de coco pour le rasage (1 fois par semaine max)
- déodorant maison (huile de coco + karité+bicarbonate+fécule de maïs + cire d’abeille)
- huile de coco + karité pour le corps
- huile pour le démaquillage
- savon Clémence et Vivien pour le visage et le corps
- aloé vera + huile pour le visage le matin et le soir
- hydrolat pour nettoyage du visage le matin
- shampoing solide Pachamamaï Notox (1 fois par semaine)
Pour mon visage, j’ai dans un premier temps troqué l’huile de jojoba pour de l’huile de noisette potentiellement plus locale (sensation pâte à tartiner), mais n’en trouvant pas près de chez moi en grand contenant en verre, j’ai testé l’huile de tournesol, (facilement trouvable en grande bouteille verre) et rien à redire !
Par la suite, je me disais que j’aimerais tenter l’huile de chanvre.
Je l’utilise donc pour le démaquillage et pour l’hydratation.
Pour l’hydrolat (ou eau florale), que j’utilise donc sur un coton (lavable) le matin, et en vaporisation après le lavage et avant l’hydratation le soir, j’ai essayé la rose de Damas par Avelenn (22), mais n’en ayant pas retrouvé près de chez moi, j’avais pris de l’hamamélis par Flore de Saint Onge (17) produit en France.
J’aimerais me passer d’huile de coco et de beurre de karité, mais j’ai encore du mal à m’imaginer comment. Et mes 2 produits lavants en contiennent également.
Étape 4 : un peu plus local mais pas que et un peu moins simple
Ayant un peu simplifié certaines étapes mais aussi découvert la routine cheveux bouclés, voici où j’en suis maintenant, plus de 10 ans après le début de ma prise de conscience cosmétique.
Nous avons 9 items, dont 4 transformés et 5 faits maisons ou bruts à partir de 9 ingrédients :
- déodorant maison (huile de coco+karité+bicarbonate+fécule de maïs+cire d’abeille)
- huile pour le corps et le démaquillage
- baume à lèvres maison (huile de coco+karité+cire d’abeille)
- savon Clémence et Vivien pour le visage et le corps
- gel de lin maison + huile pour le visage le matin et le soir et pour les cheveux
- hydrolat pour nettoyage du visage le matin
- shampoing solide saponifié à froid Lulu et Guite (1 fois par semaine) + vinaigre de cidre
- crème solaire même pas bio et en tube
- crème solide pour les cheveux de Umaï
Vous noterez peut-être que je n’ai plus de produit de rasage : je n’utilise plus rien pour les aisselles et suis passée à un rasoir électrique pour les jambes.
J’ai encore du beurre de karité et de l’huile de coco dans mon déodorant et mon baume à lèvres, mais je n’en utilise plus pour le corps (un jour je n’avais plus de crème, j’ai pris mon huile pour dépanner et hop).
Pour le visage, je suis toujours à l’huile de tournesol (locale et en vrac). Je pense à revenir à l’huile de noisette (en vrac, moins locale) mais surtout à me faire des macérats huileux de carotte et de pâquerettes.
J’ai troqué le gel d’aloé véra du commerce pour un gel de lin fait maison tout simple : 20 g de graines de lin dans 60 g d’eau, à laisser au frugo 24h en remuant de temps en temps, et à filtrer avec une petite passoire tranquillement. Je rajoute 20 g d’extrait de pépins de pamplemousse pour la conservation, et je le garde au frigo.
Pour l’hydrolat, j’en trouve maintenant du local (49) et en flacon consigné chez Casavrac. Je prends le géranium rosat.
Côté cheveux, j’ai voulu arrêter les shampoings solides aux SCI (Sodium Cocoyl Isethionate), un tensioactif (ce qui lave et mousse) dont le mode de production est réputé polluant. Je suis donc passée à un shampoing saponifié à froid, mais je dois compléter par un rinçage au vinaigre de cidre.
J’ai aussi rajouté une crème solide, la crème bouclée de chez Umaï, pour avoir de plus jolies boucles/ondulations.
Enfin, cet été, et parce que je travaille dehors une partie de la semaine, j’ai repris un crème solaire visage ni bio ni zéro déchet, et même pas minérale (mais conçue pour avoir un impact minimal sur les écosystèmes marins). J’ai essayé les minérales et consignées, mais les traces blanches me dissuadaient d’en mettre tous les jours alors que j’en ai besoin avec ma peau de rousse. Petit fail !
* * *
Comme pour tout changement d’habitude vertueux, le chemin n’est pas évident. Ce n’est pas dur, mais ça peut être long et c’est toujours perfectible.
Alors si vous avez vous aussi envie de rendre votre mode de vie plus écolo : allez-y ! Je ne vous dirai pas qu’il ne faut pas culpabiliser, ça peut être un bon moteur. Mais toute action est bonne à faire pour ne pas foncer droit vers l’effondrement : petite, grande, radicale, lente, rapide, …
Et agir est un très bon remède à l’éco-anxiété !
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