Soleil Vert cycle #1 : les déchets

Comme je vous le disais la dernière fois, je fais maintenant une chronique hebdomadaire, Soleil Vert, sur SUN Radio.
Et je vais publier ici le texte (un peu remanié) de chaque cycle de chroniques une fois que ça aura été diffusé et podcasté. Attention, ça fera 3-4 chroniques à la fois donc ça va être un peu long !

C’est aussi l’occasion pour mettre en ligne la nouvelle version de tout mon site : tout est adapté au mobile maintenant en plus ! Alors n’hésitez pas à aller faire un tour vers mes galeries photos aussi.

Voici donc le premier cycle de Soleil Vert sur les déchets ! Vous pouvez cliquer sur le titre de la chronique pour accéder au podcast correspondant.

Refuser, réduire, réutiliser, recycler

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Pour ma première chronique, je vais vous parler de déchets et de pourquoi on doit essayer de les limiterEt pour qu’on soit bien d’accord, on va commencer par voir ce que c’est un déchet.

Un déchet, si vous demandez à un enfant, il vous dira que c’est quelque chose que l’on jette, dont on n’a plus besoin, qui n’est plus utilisable, qui est cassé, qui ne se mange plus, par exemple. Et du coup, on le met à la poubelle. Enfin, LA poubelle, on en a plusieurs en fait, mais on va y revenir.

En gros, le déchet donc, on le met à la poubelle et après… Ben, il va où après ?

Une bonne partie va finir à la décharge, et là le contenu de notre sac sera soit entassé en plein air, soit enterré, soit brûlé.
Mais tout ça, ça a des conséquences sur l’environnement.

Quand on entasse en plein air, ça sent mauvais, ça pollue l’air.
Quand on enterre, ça pollue le sol et les eaux (celles qui sont dans le sol et celle des rivières qui sont formées par la pluie qui coule sur le sol pollué).
Quand on brûle, bon il y a un côté cool parce qu’on peut récupérer l’énergie de la chaleur, mais ça pollue quand même pas mal l’air.

Donc, depuis qu’on commence à être très nombreux dans nos pays, qu’on se retrouve avec un peu trop de déchets, et depuis qu’on se rend compte que tout ça, ça nous pose des soucis au niveau de l’environnement, on fait un peu plus attention aux déchets.

Et c’est là qu’interviennent les 4 R !

Le 1er c’est refuser. Oui, on se dit que déjà si on évite de récupérer certaines choses qui vont directement aller à la poubelle, ben on fait moins de déchets. On peut par exemple acheter des produits qui sont moins emballés.

Une fois qu’on a refusé certains produits qui produisent trop de déchets, on aura commencé à, 2ème R, réduire nos déchets. Il y a pleins d’autres habitudes de consommation qu’on peut changer, petit à petit, pour réduire nos déchets.

Une bonne façon de réduire nos déchets, c’est de faire en sorte que ce qui était un déchet, n’en soit plus un en les réutilisant, 3ème R ! Par exemple, réutiliser un pot de confiture pour y mettre des restes de repas, ou, soyons fou, de la confiture maison. On peut aussi customiser, réparer, transformer… Bref, tout plein de trucs.

Et puis enfin, le 4ème R, c’est recycler. Ça, qu’on soit à Nantes ou à Cholet, par exemple, on est plutôt au point. On trie chez nous et nos mairies recyclent.
Le recyclage, c’est assez magique, avec du vieux, on fait du neuf et on économise des ressources : du sable, des arbres, de l’eau, de l’énergie… Mais je vous en reparle la semaine prochaine.

D’ailleurs, les 24 et 25 septembre, à l’école d’architecture de Nantes, il y a eu le premier festival Ceci n’est pas un déchet, organisé par la ressourcerie Stations Services, l’association PiNG et la plateforme de partage de savoirs populaire Robin Débrouille. C’était l’occasion de découvrir pleins de trucs à faire avec vos déchets (et je n’y suis même pas allée…).

Le tri à Nantes et à Cholet

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On a donc vu ce que c’était un déchet et pourquoi c’était plutôt cool d’en avoir moins en les refusant, les réduisant, les réutilisant et les recyclant. Et donc cette fois, je vais vous parler du recyclage.

Déjà avant que nos déchets soient recyclés, il faut d’abord mettre de côté ce qui se recycle de ce qui ne se recycle pas.
C’est ce qu’on appelle le tri sélectif, enfin on peut dire le tri tout court même. Quand on trie, on sélectionne forcément.

Donc, on trie nos déchets.
D’un côté on va mettre tout ce qui est dangereux et super polluant : les peintures, les solvants, et puis hop à la déchèterie.
Il y a aussi les ampoules, les néons, les piles, les cartouches d’imprimante… Ça ça va dans des bacs spéciaux où on s’occupera d’eux. On en trouve souvent à l’entrée des supermarchés. Donc on garde tout ça de côté et on les y mets de temps en temps.

Dans nos déchets de tous les jours, il va aussi y avoir du verre.
Le verre, à Nantes ou à Cholet, il est collecté dans des colonnes spéciales. Et pas la peine de laver les bocaux hein, les vider ça suffit !
Après, ce qui est assez fou avec le verre, c’est qu’il peut être recyclé à l’infini et ça permet d’économiser le sable avec lequel on le fait normalement. Comme ça on garde nos plages, nos dunes, nos sols en bon état.
Pour 1,7 tonne de verre recyclé, on économise 1 tonne de sable.

Mais on ne recycle pas que le verre !

Pour le reste des déchets recyclables, on a soit des colonnes spéciales, soit des sacs jaunes, soit des bacs jaunes. Enfin quel que soit le contenant, on peut y mettre tout plein de trucs qui n’iront pas dans les sacs bleus et à la décharge.

Déjà il y a le plastique des flacons comme ceux de shampoings, des bouteilles d’eau ou de jus de fruits, … Pas des pots de yaourts encore, mais ça commence dans certaines villes.
Le plastique donc, il ne se recycle qu’une fois, c’est moins bien que le verre mais c’est toujours ça de pétrole économisé et ça permet de faire de la laine polaire, de remplir les coussins, les peluches, les oreillers…
Pour 1 tonne de plastique recyclé, on économise 650 kg de pétrole. Et avec 67 bouteilles en plastique, on peut faire une couette !

Ensuite, il y a le papier et le carton, classique. Mais attention, pas le papier gras comme les cartons de pizza, ça ne se recycle pas ça !
Le papier donc, c’est super recyclable aussi et le papier recyclé ça consomme 20 fois moins d’arbres, 100 fois moins d’eau et 3 fois moins d’énergie que le papier neuf.
Pour 1 tonne de papier recyclé, on économise 1,4 tonne de bois !

Ah et le métal aussi ça se recycle plutôt bien. Celui des boîtes de conserve, des bouchons en métal, des capsules de bière (je l’ai appris il y a peu, tout ce métal perdu…), des couvercles de pots et des opercules en métal des beurres en boite et des pots de crème fraîche aussi. Et bien avec le métal de 670 canettes, on peut faire un vélo.

Et bien tout ça, hop, dans le bac ou sac jaune, pour sauver des arbres et de l’énergie !

Mais il reste les épluchures aussi ! Et là, ce sont mes préférés : les déchets organiques ! Ce sont ceux qui sont issus du vivant. Mais j’aime tellement ça que je vous en reparle la prochaine fois.

Pour plus de détails, je vous renvoie vers les sites internet de Nantes Métropole et le merveilleux Reduktor (meilleur nom du MONDE) pour Cholet ! Vous y trouverez toutes les infos.
Il y aussi l’appli Guide du tri de Écoemballages sur toutes les plateformes (même les Windows Phone, dingue).

Le compost c’est la vie

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Après avoir vu ce qu’est un déchet, les 4R et comment on trie nos déchets pour qu’ils soient recyclés, cette fois, on s’attaque à une sorte de déchet particulière : les déchets organiques !

Bon, “organique” ici ça veut dire issu du vivant, pas minéral, donc tout ce qui vient des plantes et des animaux.
Ces déchets on les produit surtout dans la cuisine : les restes de repas, les épluchures, les coquilles d’oeuf, les sachets de thé, tout ça.
Donc, tout ça, au lieu que ça fasse entre ¼ et ⅓ de votre poubelle bleue, et au lieu que ça fasse sentir mauvais notre poubelle et bien on peut le composter.
Et le compost, c’est la vie. Genre littéralement hein.

Déjà on y met des choses qui étaient vivantes… donc c’était la vie…
Mais dans le compost, il va y avoir tout un tas de petites bêtes qui vont y vivre et transformer tout ça en terre. Ces petits êtres vivants ce sont des bactéries, des insectes, des vers de terre, des arachnides (des tout petits qui ne font pas peur).
Je vous l’expliquais déjà dans une chronique verte : ce sont les détritivores, ils mangent nos déchets et ils en font de la terre.

C’est le compost. Et ce compost, cette terre, on pourra la mélanger à la terre de notre jardin, de nos plantes vertes quand on les rempote, ou la donner à des gens qui ont un jardin et des plantes vertes (j’adore cette expression “plante verte”, comme si on pensait à bien distinguer les végétaux chlorophylliens des autres, trop sympa… enfin, ça me fait penser qu’il faudra que je vous parle de photosynthèse un jour).

DONC, le compost, pour le faire on a 2 grandes solutions : les composteurs collectifs, dans les quartiers, au pied des immeubles, … et dans lesquels on peut mettre encore plus de trucs vu que plus le composteur est grand plus il chauffe ; et les composteurs individuels.

Il y en a de toutes les tailles, tous les prix, on peut même les faire soi-même.
Pour les petits espaces, les balcons ou même votre cuisine, il y a les lombricomposteurs. Ce sont des petits composteurs fermés dans lesquels on met des vers de terre.

Moi c’est ce que j’ai. Et ce n’est pas sale et les vers ne s’enfuient pas, je vous assure !
Bon, il y a des règles particulières, on ne peut pas y mettre des choses vermifuges comme l’ail, ou trop acides comme les oignons, mais je vous assure que c’est cool.
Ok, on ne s’attache pas VRAIMENT aux vers, mais on peut s’inquiéter de leur survie quand même. Apparemment, les miens sont plutôt  résistants vu comme je les oublie un peu parfois. C’est peut-être parce que je leur donne aussi mes mouchoirs sales et mes cheveux à manger, ça leur fait des protéines (oui les cheveux sont fait d’une protéine, la kératine, comme les ongles).

Il y a donc quelques règles à respecter mais quand on s’est habitué c’est assez merveilleux.
On se rend compte qu’on peut éviter d’envoyer pas mal de déchets à la décharge entre ce qu’on recycle (je n’en reviens toujours pas d’avoir mis mes capsules de bière à la poubelle pendant si longtemps, avec tout ça j’aurais largement pu me faire un vélo), … ce qu’on recycle donc, ce qu’on réutilise, ce qu’on composte…

En voyant tout ça, je trouve que ça donne plutôt envie d’en faire encore plus et de réduire encore les déchets qu’on produit. Pour ça il y a d’autres trucs à faire, comme les produits solides, mais j’en parlerai une autre fois.

Pour en savoir plus, voilà quelques liens :

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