Pourquoi je suis passée aux produits solides ?

Enfin une nouvelle chronique verte ! J’ai un peu tardé, le nouveau travail et les vacances sont passés par là…

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Pendant mon arrêt de travail, j’ai repensé ma consommation et ai commencé à penser zéro déchet.
C’est passé par plusieurs choses, dont les produits solides pour la toilette.

La première idée avec le produits solides, c’est qu’ils ne nécessitent pas forcément d’emballage, et au moins pas d’emballages issus du pétrole.

Faisons déjà un petit point sur les solides. La différence entre solides et liquides, on commence à voir ça en primaire, en cycle 2, en CP-CE1 quoi.
Sans aucune notion de physique à cet âge, voilà en gros comment on l’explique :

  • un solide c’est plutôt dur (mais ça peut être déformable) et on peut le prendre avec les doigts,
  • un liquide ça coule (plus ou moins) et on a besoin d’un récipient pour le transporter,
  • certaines matières peuvent passer du solide au liquide en les chauffant.

Avec des notions de physique, et encore en gros, c’est une histoire de liaisons entre les molécules : plus il y en a, plus c’est solide. En chauffant un solide on va détruire les liaisons et donc ça coule.

Quand on a un savon ou un shampoing liquide par exemple, on a donc besoin d’un récipient pour le contenir et le transporter, et ça sera souvent un flacon en plastique (donc issus du pétrole et je ne vous le refais pas, le pétrole c’est nul). Ils sont certes recyclables, mais le principe du zéro déchet c’est aussi de réduire les déchets recyclables.
Quand on a un savon ou un shampoing solide, ils sont en général vendu dans des emballages papier ou carton ou même nus (huhu). L’emballage n’est alors pas issu du pétrole et également recyclable.

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Un autre avantage des produits solides, c’est leur composition.
Un produit lavant a besoin d’un composant nettoyant (sans déconner), un détergent, souvent un sulfate, qui est issu de la transformation d’un composé huileux minéral (comme le pétrole), animal (comme l’huile de foie de morue) ou végétale (olive, colza, tournesol, lin, huile de palme).
Pour les produits liquides, actuellement, on trouve surtout des sulfates issus d’huiles végétales (Sodium Lauryl Sulfate, Ammonium Lauryl Sulfate, Sodium Laureth Sulfate), et la plus à la mode (la moins chère quoi) est l’huile de palme. En plus de contribuer à détruire les forêts primaires (voir par exemple ici) et l’habitat des merveilleux orang-outans, ce sont des produits qui sont irritants pour la peau, notamment celle des enfants.
Pour info, Que choisir a réalisé un mémo sur les substances indésirables dans les produits cosmétiques.

Passer aux produits solides m’a aussi permis de me renseigner un peu là-dessus et de me mettre à lire les étiquettes (je lisais déjà celles des produits alimentaires… ça rallonge les courses !).
Dans les produits solides, on trouve aussi des agents nettoyants mais moins irritants et pas forcément issus de l’huile de palme. Dans mon shampoing par exemple, il est issu de l’huile de coco (Sodium cocoyl isethionate), dans mes savons ils viennent de l’huile de coco aussi (Sodium cocoate) et de l’huile d’olive (Sodium olivate).
Cela en fait des produits moins irritants, moins allergisants, plus respectueux de la peau et du cuir chevelu.

Côté savon, rien à dire, utilisation parfaite, je le fais mousser comme un gel douche avec une fleur de douche (je pense à passer à un fleur de douche naturelle aussi).
Côté shampoing, il faut prendre le coup de main pour réussir à faire mousser sur les cheveux sans trop emmêler, mais j’en suis très contente. J’ai même eu pleins de compliments dans les premiers jours d’utilisation. J’avais juste un doute sur la durée d’utilisation et donc le coût de revient, mais cela vient peut-être de la prise en main, j’avais sûrement tendance à en mettre trop au début (le savon aussi, je ne savais pas encore doser).
En tout cas, côté soin, je suis très contente et je vais continuer.
Quand j’aurai fini mon après-shampoing, je vais même m’intéresser aux après-shampoings solides.

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Enfin, les produits solides sont quand même plutôt pratiques. Dans la douche ils prennent beaucoup moins de place, ils durent assez longtemps (selon les vendeurs, je ne me rends pas compte si c’est vraiment le cas pour moi), pour partir en vacances on peut les transporter quand ils sont humides dans leur petite boite, dans un petit sachet hermétique (je transportais déjà mes produits liquides dans des sachets hermétiques en cas de déversement intempestif) ou dans un petit filet.

Le passage à l’huile de coco (dont je parlais ici) est aussi un passage aux produits solides, même si avec les températures actuelles elle est plutôt liquide ! Je l’utilise aussi pour me démaquiller d’ailleurs.

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